Visite éclair de Nicolas Sarkozy en Turquie

Le chef de l'Etat français est en Turquie ce 25 février 2011 dans le cadre de sa présidence du G20 pour évoquer notamment la lutte contre l'instabilité des cours des matières premières et la réforme du système monétaire mondial. Nicolas Sarkozy ne restera sur place que six heures. « Cette visite n'est pas à la hauteur de l'amitié entre nos deux pays », a déjà déclaré le chef du gouvernement turc.

Avec notre envoyée spéciale à Ankara,

Les autorités turques se plaignent déjà d’une visite jugée trop courte mais la France, elle, s’en défend. Comme le dit l’un des conseillers de l’Elysée, « si le programme est simple, l’ordre du jour est dense ». De fait, si Nicolas Sarkozy ne passera qu’une demi-journée, quelques heures dans l'après-midi du 25 février, à Ankara il consacrera deux heures d' entretiens avec le président Abdullah Gül et deux heures avec le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Au total, quatre heures de discussions « approfondies » précise l’Elysée. C’est plus, que le simple tête-à-tête le mois dernier avec le président Obama dans ce même cadre de consultations pour le G20. Dans la presse turque de ce vendredi, le chef de l’Etat s’est défendu d’un quelconque désintérêt de la France envers la Turquie, rappelant que c’était à son initiative, en prônant dès 2008 la création du G20, que la Turquie peut enfin aujourd’hui prendre toute sa place dans la gouvernance mondiale.

Au cours de cette visite à Ankara, impossible pour le président français d’échapper à la question de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, lui qui reste l’un des fervents opposants de l’entrée de la Turquie. Aucune avancée n’est à attendre sur cette délicate question comme l'a dit à nouveau Nicolas Sarkozy dans la presse turque de ce vendredi matin.

En revanche, le président français s’est dit très désireux d’entendre l’analyse des responsables turques sur les révolutions dans le monde arabe. La question est d’importance à Ankara où l’on tente de rapatrier quelque 25 000 ouvriers turcs qui travaillent en Libye, et alors que de nombreux dirigeants arabes considèrent que la Turquie musulmane et démocratique est un modèle et une référence en matière de réformes démocratiques.

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