Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Après des mois d’attente et de rendez-vous repoussés, la venue en Turquie de Nicolas Sarkozy se révèle, comme prévu, délicate et controversée. La presse locale, d’abord déçue de la brièveté de cette visite, qui se limite à quelques heures à peine uniquement dans la capitale Ankara, reprend très largement aujourd’hui les critiques de M. Erdogan.
Le chef du gouvernement note et regrette de ne pas recevoir le président de la République française, mais bien le président du G20, malgré, dit-il, « l’invitation qui a été adressée au chef de l’Etat français par lui-même et le président turc qui, eux, ont fait une visite en France l’an dernier. Cette rapide visite de travail n’est pas à la hauteur des relations amicales entre la Turquie et la France », continue M. Erdogan, qui méritent mieux que cela ».
En fait, cette visite de travail de 5 ou 6 heures de Nicolas Sarkozy à Ankara, sans s’arrêter dans la métropole stanbuliote, se résumera à deux entretiens, l’un donc avec le chef du gouvernement Tayyip Erdogan, le second avec le président Gül, qui donnera lieu à une conférence de presse commune. Les Turcs auraient aimé aborder des sujets qui leur tiennent à coeur, comme celui de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne ou le problème des visas européens imposés aux Turcs, mais ce sera pour une autre fois.