Recep Tayyip Erdogan l'a redit à Paris, vu de Turquie, la principale menace pour la paix régionale, ce n'est pas l'Iran, c'est Israël. Et le Premier ministre turc de dénoncer l'offensive israélienne Plomb Durci lancée fin 2008 contre le territoire palestinien de Gaza.
« Quand un pays fait un usage de la force disproportionné, quand il se sert de bombes au phosphore », la Turquie ne peut pas applaudir, poursuit le Premier ministre Erdogan en affirmant qu'il y a eu 1 500 morts à Gaza et que les motifs invoqués sont des mensonges. Il en veut pour preuve le rapport à l'ONU du juge sud-africain Richard Goldstone qui accuse Israéliens et Palestiniens de crimes de guerre. « Goldstone est juif et son rapport est clair », lance Erdogan. « Ce n'est pas parce que nous sommes musulmans que nous avons cette approche », assure-t-il.
Quant à l'Iran, la Turquie estime que l'Agence de surveillance atomique, l'AIEA, ne dispose pas de certitudes sur les visées militaires de Téhéran. Pas question de mettre l'Iran en accusation sur des probabilités, conclut le Premier ministre turc. Une position diamétralement opposée à celle de la France hostile à une entrée de la Turquie dans l'Union européenne. Et des attaques contre Israël qui relancent la polémique ouverte en janvier 2009 entre l'Etat hébreu et la Turquie.