Avec notre correspondante à İstanbul, Jeannes Tulliers
Souriants et décontractés, Angela Merkel et Recep Tayyip Erdogan ont tenté de chasser les gros nuages qui avaient plombé leur rencontre avant même qu’elle n’ait lieu. Et c’est la chancelière allemande qui a fait le premier pas sur un sujet polémique, la création de lycées turcs en Allemagne. Le Premier ministre Erdogan en avait fait la demande la semaine dernière avant d’essuyer un refus de Berlin.
Hier, Angela Merkel a mis de l’eau dans son vin en annonçant la possibilité de créer ce genre d’établissement turcophones dans son pays. Mais à une condition cela ne devra pas empêcher les 3 millions de Turcs d’Allemagne d’apprendre la langue allemande.
Sur le dossier européen en revanche, pas de changement de position. Angela Merkel reste favorable à un partenariat privilégié avec Ankara en lieu et place d’une intégration. Mais elle l’a aussi rappelé, les négociations se poursuivent et la Turquie doit tenir ses engagements notamment envers Chypre.
Enfin sur le dossier nucléaire iranien, Ankara et Berlin ont de nouveau affiché leurs divergences. Merkel s’est dite favorable à des sanctions envers Téhéran. Erdogan de son côté a plaidé pour davantage de diplomatie car selon lui, les sanctions sont inefficaces.