L'optimisme de Silvio Berlusconi contraste avec les rumeurs de législatives anticipées et son agenda judiciaire. Son renvoi le 6 avril devant un tribunal à Milan pour détournement de mineur et abus de fonction en ferait pâlir plus d'un mais face au Rubygate, le président du Conseil italien garde son éternel sourire.
Silvio Berlusconi est pourtant accusé d'avoir rétribué des relations sexuelles avec une jeune femme encore mineure surnommée Ruby. Non seulement il exclut de démissionner mais il lance une nouvelle offensive contre la magistrature dénonçant un complot de juges gauchistes déterminés à le renverser.
Quant à ses avocats, ils contestent la compétence du tribunal de Milan pour juger un président du Conseil. Sur l'avenir de son gouvernement qui n'a plus de majorité à la chambre de députés, Silvio Berlusconi semble également serein. « Nous n'avons jamais été aussi unis avec la Ligue du Nord », affirme-t-il, bien décidé à poursuivre la législature jusqu'à son terme en 2013. Depuis la scission de son ex-allié Gianfranco Fini, la survie de son gouvernement ne dépend plus que de la loyauté de la Ligue du Nord.