Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
C’est assez rare depuis ces derniers mois : une initiative du gouvernement Berlusconi est saluée par l’ensemble de la classe politique et par la conférence épiscopale italienne, toujours très sensible à la question de l’immigration.
Un conseil extraordinaire des ministres a en effet été convoqué pour déclarer officiellement ce samedi 12 février 2011 l’état d’urgence humanitaire, suite au débarquement, ces derniers jours, sur l’île de Lampedusa de plus de 3000 candidats à l’immigration, dont une large majorité de Tunisiens.
L’état d’urgence humanitaire est une procédure qui permet à la Protection civile d’obtenir rapidement des ressources financières et de prendre immédiatement toutes les mesures nécessaires pour prêter assistance aux citoyens en fuite en provenance des pays d’Afrique du Nord, et contrôler ce phénomène.
Mais Rome réclame aussi l’aide de l’Union européenne, notamment en raison du danger d’infiltration de terroristes parmi les immigrants. L’ancien Premier ministre et ancien président de la Commission européenne, Romano Prodi, a d’ailleurs déclaré qu’il partageait les préoccupations du gouvernement et estime lui aussi que la gestion de cette question urgente doit être communautaire.