Avec notre envoyée spéciale à Davos, Dominique Baillard
Les Européens présents ont eu beau expliquer sur tous les tons que la crise de l'euro est derrière nous, qu'il n'y a pas de crise de l'euro, qu'il n'est pas question de renoncer à l'euro, c'est quand même la crise de la dette au sein de l'Union monétaire qui est considérée comme un risque majeur pour 2011 par de multiples participants au forum. C'est notamment l'avis exprimé le 29 janvier par le ministre indien des Finances. C'est cela la nouveauté à Davos. Les décideurs du monde émergents ont leur mot à dire et leur voix porte.
Les Chinois, eux, se sont engagés à freiner leurs exportations et à mieux maîtriser le yuan. Un discours apprécié par les patrons occidentaux qui savent qu'ils ont aujourd'hui en face d'eux de sérieux concurrents.
Quant à la crise politique qui secoue l'Egypte en ce moment, elle a fait l'objet de déclarations très fermes de la part des responsables politiques accourus au forum, mais n'a pas vraiment suscité de commentaires de la part des décideurs économiques. Seule certitude pour eux, les troubles politiques, ce n'est jamais très bon pour les affaires.