Avec notre envoyée spéciale à Davos, Dominique Baillard
Cet accord entre entre la compagnie américaine ExxonMobil et le groupe Rosneft qui se chiffre en milliards de dollars prévoit l'exploration des richesses gazières et pétrolières de la mer Noire. Un enjeu de taille pour le moyen terme, car le plus difficile aujourd'hui pour les compagnies pétrolières n'est pas d’extraire le brut mais de trouver de nouveaux gisements pour assurer les besoins en énergie fossile de demain.
C'est un accord entre deux géants. ExxonMobil est la première compagnie privée pétrolière au monde et Rosneft, société publique qui a repris les actifs des oligarques russes, est la première compagnie pétrolière russe. Mais c’est un rapprochement moins ambitieux que celui mené toujours par Rosneft avec le britannique BP. Celui-là a été annoncé il y a quinze jours, confirmé et approfondi à Davos. Il implique des participations croisées entre les deux sociétés, ce qui suscite des réactions épidermiques ici.
Lors de l'atelier consacré à la Russie, le dirigeant du fonds d'investissement Hermitage, expulsé il y a cinq ans par les Russes pour s'être plaint de la corruption, a rappelé ses déboires. En guise de commentaire, le vice-Premier ministre russe, Igor Chouvalov qui présidait la séance, a reconnu que son pays avait des progrès à faire.
Le vice-Premier ministre russe a aussi annoncé une transaction entre Pepsico et les autorités russes. Le géant agroalimentaire américain PepsiCo déboursera quelque 5,4 milliards de dollars pour racheter une importante société de l'industrie laitière et accroître ainsi son implantation en Russie.