Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Un retrait sous condition. C’est la nouveauté du mandat de la Bundeswehr prolongé ce vendredi 28 janvier au Parlement pour un an par une majorité des trois quarts.
Si la situation sur place le permet, les forces allemandes - actuellement un contingent de 4 800 hommes dans le nord du pays - pourraient débuter dès cette année leur retrait. Une disposition qui conduit le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle à parler d'un « véritable changement » dans l’intervention de son pays qui dure depuis dix ans et qui a été marquée par la mort de 45 soldats allemands. L’objectif de Berlin est de retirer ses forces d’ici 2014, date conforme au projet de l’Otan.
Cette perspective de retrait a été voulue par Guido Westerwelle alors que son collègue de la Défense Karl-Theodor zu Guttenberg était plus prudent. L’impopularité de cette intervention - six Allemands sur dix y sont opposés d’après un tout nouveau sondage - explique également la démarche du ministre des Affaires étrangères.
Sans surprise, la prolongation du mandat a été votée par la majorité conservatrice et soutenue par les sociaux démocrates. Les Verts et la gauche radicale se sont abstenus ou ont voté contre au Bundestag.