Anibal Cavaco Silva dispose d'une nette avance dans les sondages sur son principal rival Manuel Alegre, le candidat du Parti socialiste. Un poète, ancien résistant au régime de Salazar également soutenu par l'extrême gauche. Il n'a jamais inquiété, le président sortant qui a fait campagne pour être réélu dès le premier tour comme ses prédécesseurs Jorge Sampaio et Mario Soares.
Anibal Cavaco Silva, économiste de formation, conservateur et proche de l'Eglise, se présente comme un rempart contre le chaos dans une période incertaine économiquement et politiquement.
Face à la crise financière et à un gouvernement socialiste sans majorité au Parlement qui tente d'appliquer un plan d'austérité drastique le chef de l'Etat peut apparaitre comme un recours. Il a une fonction essentiellement honorifique mais peut dissoudre le Parlement.
La gauche est divisée, le Parti communiste présente son propre candidat. Anibal Cavaco Silva a refusé de débattre avec ses adversaires et les électeurs semblent se désintéresser d'un scrutin qui semble joué à l'avance.