Affaire Ruby : Berlusconi dénonce une machination judiciaire

Au lendemain de l’annonce par le parquet de Milan d’une enquête pour abus de fonction et prostitution de mineure visant le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi se défend. Dans un communiqué en date du 15 janvier 2011, Il dénonce une machination judiciaire, et n’hésite pas à parler de persécution politique. Le Cavaliere est soupçonné d’avoir eu des relations sexuelles avec une mineure et d’être intervenu en sa faveur pour la faire libérer lors d’un présumé vol en mai 2010. Un scandale de mœurs appelé « Rubygate ».

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Encore une fois, le président du Conseil tente de sauver son honneur face à l’opinion publique, en attaquant les juges du parquet de Milan : « Depuis que je suis descendu dans l’arène politique en 1994 pour servir le pays, il y a une évidente persécution politique de la part des magistrats de gauche, avec un coût pour moi de 300 millions d’euros pour payer mes avocats ».

« Une chose est sûre, a poursuivi Silvio Berlusconi, mes avocats sont certains de ne pas manquer de travail ». D’autant que, selon les indiscrétions de la presse, les magistrats auraient des preuves très concrètes.

Pour l’heure, l’opposition dénonce la honte face au reste du monde que représente pour l’Italie, un président du Conseil objet d’une enquête pour prostitution de mineure, tandis qu’au sein de la majorité de centre-droit, on resserre les rangs autour de Silvio Berlusconi, effectivement persécuté par certains parquets depuis 1994, selon les déclaration de la ministre de l’Instruction, Mariastella Gelmini.

 

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