Le Premier ministre italien ne devait pas, officiellement, commenter la décision de la Cour constitutionnelle. Il est toutefois intervenu par téléphone dans une émission de Canal 5, une des chaînes de son empire médiatique. Il n'a pas attaqué les juges constitutionnels, il s'est contenté de dire qu'il s'attendait à la décision qu'ils ont prise. Il a rappelé que ce n'était pas lui même, mais ses collaborateurs qui ont voulu la loi dite «d'empêchement légitime», partiellement censurée par la Cour constitutionnelle.
Surtout, le chef du gouvernement italien s'en est pris aux juges qui sont à l'origine de ses procès de Milan, l'un pour fraude fiscale, l'autre pour corruption de témoins, et il a clamé son innocence absolue. Ces procès pourront bientôt reprendre, car, en effet, l'invalidation partielle de la loi d'«empêchement légitime»,supprime l'immunité judiciaire automatique dont bénéficiait Silvio Berlusconi en tant que chef du gouvernement.
Désormais, il devra se présenter devant la justice, et, en cas d'empêchement, ce sera aux juges de décider si le motif invoqué est vraiment lié à ses activités de chef du gouvernement, et donc, s'il est valable ou pas. Mais les procès de Milan ont pris beaucoup de retard et seront probablement prescrits, avant d'arriver au jugement de dernière instance.