Avec notre correspondant à Rome, Olivier Bonnel
Une nouvelle fois, c’est la défense de la liberté religieuse qui est au cœur des préoccupations de Benoît XVI.
Ce lundi 10 janvier, lors de ses vœux au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège et représentant près de 180 pays dans le monde, le pape a dressé un sombre panorama. « N’y-a-t-il pas de nombreuses situations dans lesquelles malheureusement le droit à la liberté religieuse est lésé ou nié ? », a-t-il demandé aux ambassadeurs en rappelant que cette liberté était pourtant la voie fondamentale pour la construction de la paix.
S’il a évoqué sa peine face aux récentes attaques contre les chrétiens d’Irak ou d’Egypte, Benoît XVI a aussi abordé le cas du Pakistan en demandant aux autorités d’abroger la loi contre le blasphème qui divise le pays. « Une loi qui sert de prétexte pour provoquer injustice et violence contre les minorités religieuses », a rappelé le pape. « La vénération à l’égard de Dieu promeut la fraternité et l’amour et non la haine et la division », a dit encore Benoît XVI en évoquant le tragique assassinat du gouverneur du Pendjab suite à ses prises de position contre la loi qui condamne le blasphème.
Le Pakistan est devenu un sujet d’inquiétude pour le Saint-Siège. Il y a deux mois, à l’issue d’une audience générale, Benoît XVI avait déjà tourné son regard vers ce pays en demandant qu’Asia Bibi, cette chrétienne condamnée à mort pour blasphème, puisse retrouver la liberté.