Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
Ce mercredi 5 janvier, la mort de Salman Taseer fait évidemment la Une de toute la presse, et tous les journaux regrettent qu’une voix aussi libérale ait été réduite au silence. Tous reviennent sur la loi sur le blasphème. C’est a priori parce que le gouverneur du Pendjab se serait opposé à cette loi soutenue par les religieux radicaux qu’il aurait été tué.
Aujourd’hui, les intellectuels s’inquiètent de la radicalisation de la société y compris au sein des forces de sécurité et des risques accrus encourus par les plus modérés.
Les réactions de la clase politique ont été très nombreuses. Tous condamnent cet assassinat. Le Premier ministre a annoncé trois jours de deuil national. Quant au PPP, le Parti présidentiel dont était issu le gouverneur du Pendjab, il a annoncé qu’il interrompait ses travaux pour deux semaines. Toutes les écoles du Pendjab ont été fermées. Et dans le pays, c’est la consternation.
L’opinion s’inquiète de voir des personnalités si importantes assassinées en pleine rue, qui plus est, par un policier, dans la capitale. Autant dire qu’aujourd’hui encore, la question des failles de la sécurité alimente les conversations.