Des ex-dissidents des pays de l'Est vent debout contre le pouvoir hongrois

Après la Belgique, la Hongrie a pris les rênes de l'Union européenne pour les six mois à venir. Mais sur le plan intérieur, la polémique enfle sur les dispositions prises par le gouvernement de Victor Orban. Des ex-dissidents des pays de l'Est, dont l'ancien président tchèque Vaclav Havel, critiquent à leur tour, dans une lettre ouverte, la dérive autoritaire du gouvernement hongrois.

Des noms prestigieux, comme l'ancien président tchèque Vaclav Havel, opposant anti-communiste et signataire de la Charte 77, l'ancien président hongrois Arpad Göncz, participant à l'insurrection anti-soviétique de 1956, Henryk Wujec, membre éminent du mouvement polonais Solidarnosc, et bien d'autres participants actifs de la résistance anti-communiste en Europe centrale et orientale, signent cet appel adressé aux institutions européennes. Ils dénoncent l'existence d'un régime autoritaire au sein même de l'Europe, en Hongrie.

« Vingt ans après la chute du communisme, le gouvernement hongrois, pourtant élu démocratiquement, détourne sa majorité au Parlement pour démanteler les contre-pouvoirs démocratiques et soumettre les institutions indépendantes et les médias à la volonté du parti au pouvoir » peut-on lire dans ce document qui appelle les institutions européennes à la vigilance.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne, considère toujours que la loi sur les médias ne pose pas de problème et que l'enquête ouverte par la commission de Bruxelles aboutira à la même conclusion. Suite à une rencontre avec le chef de la Commission, José Manuel Barroso, le chef de l'exécutif de Budapest s'est dit toutefois prêt à des concessions sur la composition de la nouvelle autorité de contrôle des médias.

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