Avec notre bureau de Bruxelles,
Des réactions de surprises et d’indignations n’ont pas tardé tant de la part d’organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme que d'officiels tels les ministres allemand et luxembourgeois des Affaires étrangères. L’affaire devrait animer la session plénière du Parlement européen dans trois semaines à Strasbourg.
Curieusement, la Commission européenne, elle fait preuve d’une retenue que la trêve des confiseurs ne suffit pas à expliquer. Cécilia Malmström, commissaire européen aux Affaires intérieures, estime que cela relève plutôt de sa collègue Viviane Reding, chargée de la citoyenneté.
Madame Reding qu’on a connue plus incisive sur la question des Roms, soutient que c’est à leur collègue responsable des technologies numériques, Nelly Cruse de s’en préoccuper. Et de fait, celle-ci a saisi les autorités hongroises qui lui ont répondu qu’on ne manquerait pas de lui faire parvenir un exemplaire de la loi, une fois qu’une traduction en serait faite.
Madame Cruse n’a pas fait valoir qu’elle avait à sa disposition des services linguistiques qui auraient pu rapidement s’en charger et de toute façon ses compétences ne s’étendent pas au delà des médias audiovisuels.
Pourtant l’article 11 de la charte des droits fondamentaux annexée au Traité de Lisbonne fait explicitement obligation aux pays de l’UE d’assurer la liberté de la presse.