« Il est hors de question de changer cette loi ! ». C'est sur un ton sec et ferme que le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a répondu à ses détracteurs. « Je n’ai pas peur des critiques », a-t-il ajouté, avant de défendre, encore une fois, sa réforme. Aucun paragraphe dans cette loi n’est contraire à la législation européenne, a souligné le Premier ministre dans une interview à la télévision hongroise.
Cette mise au point s'adressait d'abord au ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle. Ce dernier, après un entretien avec son homologue hongrois, avait laissé entendre que la loi pourrait être révisée.
L'Allemagne n'est pas le seul pays européen à avoir critiqué l'initiative de Budapest. Le Luxembourg, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, s’est demandé si la Hongrie est encore digne de présider l'Union européenne à partir du 1er janvier 2011.
Selon Amnesty International, la nouvelle loi sur les médias est une menace pour la liberté d'expression. L'écrivain hongrois György Konrad, ancien dissident sous le régime communiste va encore plus loin. Si cette réforme des médias entre en vigueur en janvier prochain, c’est tout simplement la démocratie qui disparaîtrait.