Contrairement à leurs voisins tchèques – dont la présidence européenne reste dans la mémoire collective comme particulièrement décevante – les Hongrois semblent bien préparés à leur nouveau rôle.
De l’avis des spécialistes, les Hongrois disposent de cadres compétents et ils ont clairement défini leurs priorités. Ils seront certainement très attentifs à la procédure d’adhésion de la Croatie à l’Union, au développement du Partenariat oriental, à la coopération énergétique en Europe, à la résolution du problème des Roms et à la coopération des pays riverains de la Danube.
La difficulté pour la Hongrie, ce sont les critiques que suscite en Europe son Premier ministre, Viktor Orban, souvent qualifié de populiste et autoritaire.
Toutefois, si ses expérimentations économiques face à la crise donnent de bons résultats, la Hongrie sera peut-être considérée comme un laboratoire par d’autres pays en proie aux difficultés.
Orban a décidé de taxer les banques et les grandes corporations. Plusieurs gouvernements européens en rêvent, mais n’osent pas le faire. Mais si la méthode hongroise fait ses preuves, elle pourrait devenir un exemple très contagieux.