Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
C'était l'avion du président polonais, qui s'est écrasé à Smolensk au printemps dernier. C'était le modèle de l'avion de Dagestan Airlines qui a fait une sortie de piste à Moscou cet automne. C'est le même modèle qui s'est littéralement enflammé sur la piste à Sourgut, en Sibérie, ce 1er janvier.
Le Tupolev 154, c'est l'appareil de référence de l'époque de l'ex-URSS, fabriqué à plus de mille exemplaires. C'est l'équivalent soviétique du Boeing 737 ou de l'Airbus A 320. Mais vu les nombreux incidents récents, les autorités russes songent maintenant à retirer l'autorisation de voler du Tu 154.
Problème : c'est encore un modèle très répandu, notamment auprès de compagnies aériennes régionales plus ou moins obscures en Russie. Son retrait du ciel pourrait bien causer la disparition de ces compagnies de l'ex-URSS. Il pourrait même isoler davantage des régions éloignées, qui aujourd'hui ne peuvent compter que sur ce genre d'appareils, pour relier Moscou autrement que par le train.