Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Les députés russes ont-ils décidé de rendre la pareille aux sénateurs américains, qui ont adopté le traité après des semaines d’âpres négociations ? Ils vont en tout cas prendre leur temps pour analyser en détail les dispositions ajoutées par le Sénat américain dans sa résolution. Ces questions seront examinées en deuxième et troisième lecture, à partir de la mi-janvier, après les vacances du nouvel an. Le texte doit aussi être ratifié par le Conseil de fédération, la chambre haute du Parlement.
Pour leur dernière session d’automne, les députés russes ont adopté le traité START dans sa forme initiale, c'est-à-dire tel qu’il avait été signé par les présidents Obama et Medvedev à Prague en avril 2010.
Le projet américain de bouclier antimissile en Europe continue d'inquiéter Moscou. Dans son discours devant les députés, Serguei Lavrov a déclaré que la Russie n’était absolument pas d’accord avec une interprétation du Sénat américain, selon laquelle il n’y avait pas de lien contraignant entre la réduction des armes stratégiques et la défense anti-missile.
Le chef de la diplomatie russe a toutefois salué le vote de la Douma. La ratification du traité START, a-t-il dit, est d’une importance fondamentale. C’est aussi l’avis du président russe, Dmitri Medvedev qui s'est réjoui que le processus de ratification avance en Russie. Mais dans le meilleur des cas, le feu vert des parlementaires russes n’interviendra que trois semaines après celui de leurs homologues américains.