Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Au lendemain des élections de mi-mandat, début novembre, Barack Obama reconnaissait avoir pris une « raclée » électorale.
Un mois et demi plus tard, et alors que la fin de l'année approche, le président américain vient d'enregistrer quelques belles victoires politiques réussissant à rebondir de manière assez inattendue.
Le compromis fiscal, négocié avec les républicains, a été voté et signé. C'est désormais une loi. Au nom du réalisme, l'équipe Obama a réussi à faire avaler la couleuvre aux élus démocrates qui ne voulaient pourtant pas entendre parler d'un compromis.
Un vulgaire calcul politique
En contrepartie, la loi Don't Ask Don't Tell qui interdisait aux militaires américains de se dire ouvertement gay ou lesbienne est abrogée. Là, ce sont les républicains qui ont voté le texte, malgré l'opposition des plus conservateurs d'entre eux.
En quelques jours, le président américain a réussi à imposer deux textes qui lui étaient chers et à faire presque oublier le résultat des élections du 2 novembre 2010.
Echaudés, les républicains pourraient être tentés de rejeter le traité START. Au risque d'apparaître comme les auteurs d'un vulgaire calcul politique et de laisser à Barack Obama le rôle de la victime.