Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
C’est l’instruction d’une banale affaire de chantage et d’espionnage – si l’on ose dire – au sein d’une importante base navale à l’est d’Istanbul qui a mené à ces excavations.
En trois jours, elles ont déjà permis la découverte d’une trentaine de pains de plastic et des centaines de munitions de petit calibre, enterrées dans une forêt qui appartient à une fondation privée dont le président, ancien maire d’Istanbul, est déjà recherché pour des faits similaires.
Inquiétante série de découvertes
Car ces collines boisées du nord du détroit du Bosphore, en bordure d’une zone militaire, avaient déjà fait parler d’elles il y a dix-huit mois. Des fouilles intensives avaient déjà mis au jour un véritable arsenal, fait de missiles antichars, de grenades et de balles diverses.
Les suspects de ce complot baptisé « la cage » attendent d’être jugés dans le cadre du vaste réseau Ergenekon, dont l’un des procès a débuté il y a quinze mois.
Au moment où vient de s’ouvrir le procès d’une autre tentative de coup d’Etat, l’affaire « masse de forge », c’est à se demander quand la Turquie en aura fini avec cette inquiétante série de découvertes, et surtout si la justice finira par faire toute la lumière sur ces complots qui divisent l’opinion publique.