Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Aux portes de la Haute Cour de justice, devant une marée de caméras et porté par les cris d’encouragement de ses partisans, Julian Assange a avoué qu’il était bon de respirer l’air frais londonien après neuf jours passés à l’isolement en prison. Il a remercié tous ceux qui n’ont jamais cessé de croire en lui et surtout s’est dit déterminé à prouver son innocence.
Il a enfin rendu hommage à la justice britannique qui a finalement décidé de le libérer. En effet, le juge n’a pas été convaincu par les arguments des procureurs britanniques, et estimé qu’il existait suffisamment de garanties pour que Julian Assange ne cherche pas à fuir le Royaume-Uni.
L’Australien est donc désormais libre. Dans les heures qui ont suivi la décision du magistrat, les avocats du fondateur de WikiLeaks ont pris soin de remplir les principales conditions pour sa remise en liberté et ont notamment payé la caution de quelque 280 000 euros rassemblés par les nombreuses personnalités qui soutiennent Julian Assange, qui va par ailleurs être désormais muni d’un bracelet électronique et devra se présenter à un commissariat chaque jour.
L’Australien sera aussi hébergé dans la propriété d’un militaire à la retraite situé dans le comté du Suffolk où il entend préparer sa défense face aux allégations des autorités suédoises contre lui.