Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Le juge de la haute cour de justice n’a finalement pas été convaincu par les arguments des procureurs britanniques, et estimé qu’il existait suffisamment de garanties pour que Julian Assange ne cherche pas à fuir le Royaume-Uni.
L’australien est donc désormais libre en théorie. Néanmoins il pourrait ne pas pouvoir sortir avant vendredi tant que les conditions pour le relâcher n’ont pas été remplies, il faut notamment que soit payée la caution de quelque 280 000 euros rassemblée par les nombreuses personnalités qui soutiennent le fondateur de WikiLeaks, mais aussi qu’Assange ait été muni du bracelet électronique qu’il devra porter durant les prochaines semaines.
Une fois la procédure enclenchée il devrait alors pouvoir se rendre dans la propriété où il devra résider, un manoir appartenant à un militaire à la retraite, Vaughn Smith, situé dans le comté du Suffolk.
Parallèlement la Suède et la Grande Bretagne se renvoient désormais la balle sur la question de savoir qui s’est en fin de compte opposé à la libération d’Assange mardi. La chaîne Sky News ainsi que le quotidien The Guardian ont tous deux contacté le bureau du procureur suédois qui affirme n’avoir rien à voir avec un appel selon lui présenté par la Grande-Bretagne de sa propre initiative, ce que dément le parquet britannique qui maintient avoir agi au nom de la Suède.