Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
C’est une demi-victoire pour Julian Assange qui en attendant que l’appel des autorités suédoises soit jugé va devoir rester au moins 48 heures encore en prison.
Si jamais l’appel est rejeté, le fondateur de WikiLeaks sera alors remis en liberté mais à de strictes conditions : d’abord le paiement d’une caution de quelque 235 000 euros ; il lui faudra aussi porter un bracelet électronique, se présenter chaque soir à un commissariat de police et respecter un couvre-feu à une adresse dans le Suffolk.
Lors de sa première requête, l’Australien de 39 ans s’était contenté de donner un code postal en Australie ce qui avait conduit le juge à rejeter sa libération estimant qu’il avait la capacité de s’enfuir. Mais cette fois Julian Assange avait à ses côtés une équipe d'avocats renforcés. Il a en effet rallié un ténor du barreau, Geoffrey Robertson, qui a notamment défendu l'écrivain Salman Rushdie.
Surtout il a donné une adresse britannique, celle de Vaughn Smith, fondateur d’un club de journalistes chez qui il résidera jusqu’au 11 janvier prochain.
A nouveau la présence de Julian Assange à la cour de Westminster a provoqué une ruée des médias mais aussi d’un grand nombre de partisans venus le soutenir. A l’intérieur du tribunal, sa défense a, de son côté, dénoncé une « machination politique » qui se cache, selon elle, derrière la procédure lancée en Suède et qui viserait en fait à faire museler WikiLeaks.