Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Le « Cavaliere » reste en selle. Mais avec trois voix d’écart, il a peu de chance de pouvoir gouverner avec efficacité comme il le souhaite, sans devoir élargir sa majorité aux centristes. Or là, il risque d’avoir le veto de son allié de la Ligue du Nord.
La suite des événements s’annonce donc très compliquée. Le vote à la Chambre des députés s’est déroulé dans un climat très tendu, mais ce n’est rien comparé à ce qui se passait à la mi-journée au cœur de Rome.
Toutes les rues, toutes les places proches des palais qui abritent le gouvernement, le Sénat et la Chambre des députés, étaient bloquées par des centaines de policiers pour empêcher les étudiants, les Napolitains et les habitants de L’Aquila qui manifestent leur colère contre Silvio Berlusconi de briser la zone rouge. Des manifestants ont lancé des pétards et des bombes de peinture sur le Sénat ainsi que des oranges sur le ministère de l'Economie.
Reste que les partisans de Silvio Berlusconi se sentent tout de même victorieux tandis que son rival de droite, Gianfranco Fini, est clairement dans une position de défaite qui risque de limiter ses très grandes ambitions.