« Le verdict de Khodorkovski sera un verdict pour notre avenir ». Cette analyse est signée Olga Kournossova, du Front civique uni qui, avec d'autres mouvements d'opposition et des défenseurs des droits de l'homme, avait organisé la manifestation de Saint-Pétersbourg. Autrement dit, le verdict réservé à l'ex-magnat du pétrole aura une portée symbolique d'importance et donnera le ton sur le plan des libertés en Russie.
Mais Khodorkovski lui-même n'est pas très optimiste. Au dernier jour de son procès début novembre, il avait déclaré : « Personne ne croit à un acquittement ». Quatorze années de camp ont été requises contre l'ex-homme le plus riche de Russie, poursuivi depuis 2009 pour le vol de 218 millions de tonnes de pétrole.
A Moscou, mille personnes environ ont aussi manifesté pour réclamer sa libération et la démission de Vladimir Poutine. Des tracts en forme de cartes postales à envoyer au Kremlin ont été distribués. Ces cartes, adressées à Dmitri Medvedev, affirment que le président russe est seul capable de sauver Khodorkovski. La nature du verdict attendu mercredi 15 décembre ne faisant guère de doute.