Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
Le deuxième procès de Mikhaïl Khodorkovski, ancien patron du groupe Ioukos, se termine ce mardi 2 novembre à Moscou et avant la fin, les Européens ont voulu adresser un message au pouvoir russe : « écoutez les inquiétudes de la société civile dans l’affaire Mikhaïl Khodorkovski », a déclaré le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle, en visite lundi à Moscou, au ministre russe des Affaires étrangères.
Le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, n’a pas voulu rebondir : il faut laisser la justice faire son travail selon lui. Justement, pour l’accusé qui s’exprimait devant la cour lundi 1er novembre, et pour l’une des dernières fois, les tribunaux en Russie ne sont plus des tribunaux et le régime russe est un régime schizophrène. Mikhaïl Khodorkovski a utilisé son temps de parole pour ridiculiser le Parquet et les procureurs qui l’accusent : le procureur ment à la cour et l’acte d’accusation est insensé a dit l’ancien oligarque qui risque quatorze ans de prison supplémentaires. Actuellement jugé pour le vol de centaines de millions de tonnes de pétrole entre 1998 et 2003, il purge déjà une peine de huit ans de prison pour escroquerie et évasion fiscale.
Le verdict et la sentence ne devraient pas être connus avant plusieurs semaines.