Des dizaines d'entre eux ont été déclarés libérables par la justice américaine. Mais les jugements ont été cassés en appel. D'autres détenus doivent pour leur part, être jugés, d'autres enfin gardés en prison, faute d'éléments pour organiser un procès pénal. Et tous désespèrent désormais de ne jamais quitter Cuba.
Le vote du Congrès leur ferme la porte des Etats-Unis, de ses cours de justice et de ses prisons, y compris pour le cerveau des attentats du 11-Septembre, Khaled Cheikh Mohamed, décision regrettée par le ministre de la Justice lui-même. Eric Holder souligne que jamais jusqu'alors, le Congrès n'était intervenu pour interdire le jugement de certaines personnes ou de certains crimes.
Contestant les décisions de la cour d'appel, les derniers détenus ont déposé pas moins de huit recours devant la Cour suprême, recours qui couvrent la quasi-totalité des prisonniers. La plus haute juridiction des Etats-Unis devrait dire courant 2011 si elle accepte d'examiner un ou plusieurs de ces recours.
Jusqu'alors la Cour suprême a toujours donné raison aux détenus, notamment en leur reconnaissant le droit de contester leur détention devant les tribunaux fédéraux. Mais cette fois-ci, les derniers prisonniers de Guantanamo partent avec un handicap : l'un de leurs plus ardents défenseurs, l'avocate Elena Kagan, ne pourra prendre part au vote en raison de ses liens passés avec l'exécutif américain.