Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Omar Khadr est une sorte de cause célèbre. Il avait 15 ans lorsqu’il avait été arrêté en Afghanistan, après avoir été blessé au cours d’un féroce accrochage entre al-Qaïda et les forces américaines en 2002.
Incarcéré à Guantanamo, il avait été inculpé notamment pour le meurtre d’un infirmier militaire américain. Après huit ans d’incarcération, il a finalement été jugé par l’une de ces commissions militaires d’exception mises en place par George Bush et rétablie, après réforme, par Barack Obama.
Cri de joie de la veuve de la victime
L’accusation l’a décrit comme un dangereux terroriste, mais un officier de la prison a dit qu’il avait toujours été respectueux et qu’il pouvait être réhabilité. Après un total de 9 heures de délibérations, le jury composé de 7 militaires a réclamé 40 ans de prison, soulevant un cri de joie de la veuve de la victime d’Omar Khadr, suivie d’une crise de larmes.
Toutefois, comme celui-ci avait accepté de plaider coupable, le juge a réduit sa sentence à 8 ans, dont un an encore à Guantanamo, et le reste de sa peine au Canada, dont il a adopté la nationalité. La veuve du soldat tué par une grenade a déclaré : « Bien que la sentence ait été reduite, cela va permettre a mes enfants et à moi-même de tourner la page ».