Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
« Je suis vraiment désolé »... Ce sont les premiers mots prononcés ce jeudi 28 octobre 2010 par Omar Khadr. Des paroles que le jeune Canadien a adressé à la veuve du soldat qu'il a tué en 2002, en Afghanistan. « J'aurais aimé pouvoir faire quelque chose, affirme Omar Khadr, pour effacer cette douleur que j'ai causée ».
Répondant aux questions de son avocat militaire, Omar Khadr évoque sa responsabilité. C'est pour l'assumer qu'il a choisi de plaider coupable, explique-t-il. « Je sais ce que c'est que la douleur », ajoute le jeune Canadien. Lors de son arrestation, il avait été grièvement blessé, perdant la vision de l'oeil gauche.
« Mon plus grand rêve est de sortir d'ici »
Plus tôt dans l'après-midi, un responsable militaire en poste à Guantanamo avait témoigné des qualités de réinsertion de l'accusé. Une reponsable de l'ONU a envoyé une lettre pour demander que cet « enfant soldat » ne soit pas condamné à l'enfermement.
« Je suis Omar Khadr, j'ai 24 ans, j'ai arrêté mes études en 4e et mes loisirs sont le sport et la lecture », raconte l'accusé, avant de préciser : « Mon plus grand rêve est de sortir d'ici ».
« Tout le monde parle de vous comme d'une victime, d'un enfant soldat, répond la veuve du sergent Christopher Speer, mais les victimes, les enfants, ce sont mes enfants, ce n'est pas vous ».