Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Selon Bryan Broyles, le conseiller juridique de la défense le procès pourrait reprendre dans un mois environ. Omar Khadr conservera donc le même avocat, le lieutenant-colonel Jon Jackson, maintenant soigné à l’hôpital militaire Walter Reed de Washington.
Son remplacement aurait pu conduire à l’ouverture d’un nouveau procès, retardant d’autant le règlement du cas d’Omar Khadr, devenu une cause célèbre.
Le jeune Canadien est accusé d’avoir lance une grenade contre un soldat américain lors d’une attaque en Afghanistan en 2002. Son avocat voulait prouver que loin d’être un terroriste invétéré, comme l’affirme l’accusation, il était la victime d’un père violent, haut responsable proche de Ben Laden, qui l’avait enrôlé de force dans les rangs d’al-Qaïda, alors qu’il n’avait que 15 ans.
Détenu depuis huit ans, Omar Khadr qui est maintenant âgé de 23 ans risque la peine de mort, s’il est reconnu coupable.
Une journaliste du magazine en ligne Slate note combien la presse étrangère suit avec intérêt le procès : « Pour eux, écrit-elle, Guantanamo Bay est une tache sur la politique étrangère d’Obama, comme elle le fût pour celle de Bush. Ils suivent le procès d’un enfant-soldat et du cuisinier de Ben Laden avec la même fascination que nous avons suivi celui d’OJ Simpson ».