Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Depuis son arrestation il y a huit ans, Omar Khadr s'était toujours dit « innocent » des accusations portées contre lui.
Ces quatre dernières années, depuis qu'il avait été autorisé à prendre un avocat, le jeune Canadien avait donc refusé de plaider coupable. Il avait d'ailleurs changé d'avocats à plusieurs reprises.
Au mois d'août dernier, un tribunal militaire d'exception avait été mis en place comme Barack Obama l'avait promis durant la campagne électorale. L'audience avait été reportée à ce lundi 25 octobre pour permettre de négocier un éventuel accord entre Khadr, les magistrats et les administrations américaine et canadienne.
La teneur exacte de cette entente est secrète. Elle pourrait le rester même à l'issue du procès. Ce qui est évoqué par certaines sources, c'est qu'Omar Khadr soit condamné à huit ans de prison, un an à Guantanamo, puis sept ans au Canada. Pour obtenir cela, le jeune Canadien devait reconnaître sa culpabilité.
Il l'a donc fait, ce lundi 25 octobre. Le procès va maintenant se poursuivre durant toute la semaine. Et si le jury militaire condamne Omar Khadr, il effectuera la peine la plus courte entre celle du tribunal et celle contenue dans l'accord.