Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Les avions bombardiers d’eau envoyés par la Turquie en Israël auront autant calmé les flammes du mont Carmel qu’apaisé l’incendie dans les relations entre les deux pays. Ils n’ont pas réglé le problème, mais sans doute participé à sa résolution, depuis que le Premier ministre israélien Netanyahu a appelé son homologue turc Recep Tayyip Erdogan pour le remercier de son intervention, après être monté à bord pour féliciter leurs pilotes.
Si rien n’a filtré des entretiens entre les responsables des deux ministères des Affaires étrangères. Selon la presse, Turcs et Israéliens travaillent sur une formule de conciliation, voire de normalisation après l’attaque du Mavi Marmara, une flottille d'aide humanitaire destinée à Gaza. Mais dimanche soir Recep Tayyip Erdogan s’est voulu inflexible : « Il faudra rendre des compte au sujet de nos frères morts en martyrs, il faut avant tout des excuses et une indemnisation pour attester de la sincérité du gouvernement israélien», a-t-il rappelé.
La voie médiane réside semble-t-il dans des excuses personnelles aux familles, et non officielles, ainsi qu’à leur dédommagement, sans passer par un repentir national. M. Erdogan avait tendu la perche au chef du gouvernement israélien vendredi au téléphone en insistant sur le caractère purement humanitaire de l’assistance turque.