Les plus exposées sont les institutions allemandes et britanniques. En tête du palmarès : la banque allemande Hypo Real Estate spécialisée dans les financements immobiliers. Elle détient environ 10 milliards d’euros de créances sur l’Irlande suivi de la Royal Bank of Scotland avec 5 milliards. D’où l’empressement de Londres à proposer un prêt de 8 milliards d’euros à son voisin même si la Grande-Bretagne n’est pas membre de le zone euro.
Les créances des banques françaises restent modérées, des centaines de millions d'euros, selon les chiffres de la Banque des règlements internationaux à fin mars 2010. Cette surexposition des banques européennes à l'Irlande les fragilisent : leur action a fortement baissé aujourd'hui à la bourse.
La crise irlandaise pourrait donc bien contaminer toute la zone euro, y compris ses éléments les plus solides. Le ministre allemand des finances l'a bien compris. Wolfgang Schäuble a assuré ce matin que l'avenir de la monnaie unique se jouait avec la résolution de la crise budgétaire de l'Irlande.