Après bien des tergiversations, l'Irlande a formellement demandé à bénéficier du prêt que l'Union européenne et le FMI la pressent d'accepter depuis plusieurs jours. Et cela afin de mettre un terme à l'incertitude qui provoque une atemps degitation préjudiciable des marchés financiers.
Les banques irlandaises, lourdement endettées, ont le plus grand mal à se refinancer dans les circuits financiers classiques. Elles ont donc fait massivement appel à la BCE, la banque centrale européenne, mais devant l'ampleur de la crise, une solution à plus long terme est devenue nécessaire. D'où l'idée d'un fonds alimenté par l'Union européenne et le FMI, destiné à garantir la solvabilité du système bancaire irlandais et lui laisser le se réorganiser.
Sur le montant de ce fonds d'aide, le ministre irlandais des Finances a estimé qu'il devrait rester inférieur aux 100 milliards d'euros parfois avancés. Des experts de l'Union europénne et du FMI sont depuis jeudi dernier à Dublin pour définir les modalités d'un prêt que, pour des raisons de politique intérieure, le gouvernement a repoussé le plus longtemps possible.