Pourtant au moment du sauvetage de la Grèce, en mai dernier, les pays de la zone euro promettaient que le pire était passé. Aujourd'hui, le renflouement de I'Irlande pourrait être le début d'une longue série. Pour l'économiste suisse, Charles Wyplosz, le risque de contamination est réel : « Je ne sais pas qui pensait que la crise s’arrêterait à la Grèce. Le risque de contagion est toujours là et je crois qu’on va avoir comme un jeu de dominos. Ils vont tomber les uns après les autres.
Maintenant on a le Portugal qui est en route, l’Espagne risque de trembler, l’Italie n’est pas très loin, la Belgique commence à vibrer, et on commence même à parler un peu de la France. C’est un scénario qui devient de moins en moins improbable ».
L'Allemagne et la France ont tenu à ces opérations de sauvetage, pour Charles Wyplosz il aurait mieux valu s'abstenir : « Pour les marchés financiers c’est merveilleux. Il y a beaucoup d’argent à récupérer, je ne vois pas pourquoi ils s’arrêteraient. Je crois que c’était une erreur historique. Je crois qu’il fallait laisser ces pays aller voir le Fonds monétaire et négocier un rééchelonnement de leur dette publique et mettre à l’abri les autres pays de la zone euro qui se sont retrouvés maintenant dans un cercle parfaitement vicieux ».
En agissant vite avec l'Irlande l'Europe espère éviter la contagion mais déjà tous les regards se tournent vers le Portugal.