La zone euro à nouveau confrontée à de fortes turbulences

L'Irlande, lourdement endettée, était au centre des préoccupations de la rencontre des ministres des Finances de l'Eurogroupe à Bruxelles, ce 16 novembre 2010. Le Portugal, également dans la ligne de mire des marchés, a reconnu hier qu'il « risquait » de devoir recourir à l'aide de ses partenaires. Lisbonne a aussi appelé implicitement Dublin, qui rejette toute intervention extérieure, à accepter une aide extérieure afin de rassurer les marchés financiers et d'éviter une déstabilisation de toute la zone euro.

Avec notre bureau de Bruxelles,

Pour beaucoup ici, c’est le même scénario cauchemar qui reprend, en tout point pareil aux prémisses de la crise grecque du début de cette année. Dernier en date à tirer la sonnette d’alarme, le Portugal. Lisbonne fait savoir qu’il lui faudra sans doute recourir à un soutien financier important de la part de ses quinze partenaires de la zone euro, voire du Fonds monétaire international.

L’Irlande, elle, tente si l’on peut dire, de donner le change en claironnant qu’elle ne demande rien à quiconque alors que de toute évidence, son secteur bancaire est déjà en cours de renflouement par la Banque centrale européenne. Loin d’être tirée d’affaires, la Grèce voit son déficit budgétaire en cours bondir à plus de cinq fois le plafond normalement admis dans la zone euro.

Secoués par cette turbulence, qui demain, pourrait menacer des économies autrement plus importantes comme celle de l’Italie ou de l’Espagne, les Européens cherchent à rassurer les marchés. Ces derniers notent surtout que cette fois ci, ce sera encore de la navigation à vue et de l’improvisation, le fonds anticrise européen définitif n’étant véritablement opérationnel que dans deux ans au moins.

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