C'est un véritable bras de fer qui se joue actuellement entre le Parlement européen et les Etats. Les députés estiment qu'ils ont fait une avancée, en renonçant à leur exigence de départ, à savoir une hausse de 6,19% du budget. Ils ont accepté de se limiter à une hausse de 2,9%.
Mais maintenant, le Parlement veut s'assurer une influence sur les futures recettes. Il souhaite mettre en place un régime de ressources propres. Or la plupart des Etats, avec à leur tête la Grande-Bretagne, y sont résolument opposés.
Faute d'accord, le budget sera le même qu'en 2010, reconduit mois par mois. Et faute de financement, un certains nombre de chantiers seront menacés : c'est le cas du nouveau service diplomatique européen ou de l'autorité européenne des marchés financiers.
Un échec serait une mauvaise entrée en matière pour le traité de Lisbonne, et un mauvais signal pour l'avenir. Un compromis permettrait au contraire de définir un modèle de coopération entre le gouvernement et les eurodéputés dans les futures procédures de décision.