Avec notre bureau de Bruxelles,
Les représentants du Parlement européen, et les 27 Etats membres de l’Union ne veulent pas renoncer à l’idée d’un accord, même si le nouvel échec du jeudi 11 novembre plombe encore plus l’atmosphère. Dans ce contexte, une nouvelle réunion a été fixée au 15 novembre pour concilier les positions. Mais certains la présentent déjà comme une sorte de dernière chance pour que l’UE ait un budget en 2011.
La responsabilité de ce blocage réside avant tout dans le nouveau fonctionnement prévu par le traité de Lisbonne. Il donne aux Etats membres et aux députés européens, un pouvoir de décision égal pour le renouvellement du budget.
Ironie de l’histoire : l’absence d’accord contraindrait l’Union à mettre en place les douzièmes provisoires, c’est-à-dire, à reconduire mois par mois en 2011 l’équivalent de 2010. Une situation qui menacerait le fonctionnement du tout nouveau service d’actions extérieures, prévu justement par le traité de Lisbonne.
Contrairement aux années précédentes, les eurodéputés ont accepté le principe d’une augmentation minime du budget : 2,69%, comme le souhaitait les Etats membres, soit 126,5 milliards d’euros pour 2011. En contrepartie, le Parlement veut des engagements sur le budget au-delà de 2013, avec l’idée de ressources propres pour l’UE, un impôt européen, ce que récuse les 27.