Réunion des ministres des Finances de la zone euro sur fond de crise irlandaise

Avis de tempête sur la zone euro. A cause des banques irlandaises, les bourses européennes dépriment. La Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI (Fonds monétaire international) discutent ce mardi 16 novembre à Bruxelles du meilleur moyen de résoudre ces graves problèmes sans effet de contagion au reste de l’union monétaire.

Avec notre bureau de Bruxelles,

On pensait en avoir terminé avec les dérapages incontrôlés de la zone euro. En fait, ces dernières heures ont apporté un démenti cinglant à tous ceux qui étaient d’avis que le mécanisme anti crise européen, inauguré en début d’année pour faire face à la crise grecque, mettait les seize pays de l’euro à l’abri de nouveaux soubresauts.

Ce qui frappe à nouveau, c’est la discordance des voix autorisées. Ainsi la Grèce, en proie à une nouvelle poussée de son déficit public de l’année en cours, se fait-elle critiquer par l’Allemagne que le chef de gouvernement grec accuse à son tour d’être à l’origine des attaques spéculatives contre son pays.

Parallèlement, le Portugal réclame l’aide financière d’urgence de la part de ses partenaires alors que l’Irlande, pourtant en bien moins bonne posture, soutient mordicus qu’elle s’en sortira toute seule.

Et pendant ce temps, inquiets du risque de contagion à l’Espagne et à l’Italie, les poids lourds de l’euro zone conjurent Dublin d’accepter leur soutien. Et pour parfaire l’ambiance, juste avant cette réunion des ministres des Finances de la zone euro, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, n’a rien trouvé de mieux à dire que « l’euro jouait en ce moment sa survie ».
 

Partager :