Avec notre correspondante à Londres,
Ce projet de bénévolat obligatoire pour les chômeurs de longue durée est décrit par le gouvernement comme un moyen de casser le cycle de la dépendance aux allocations et de leur redonner le sens du travail.
Le ministre conservateur Iain Duncan Smith dit vouloir passer un contrat avec les 1,4 million de chômeurs qui ont cessé de rechercher activement un emploi. S’ils veulent conserver leur allocation hebdomadaire de 75 euros, ils devront effectuer au moins 30 heures de travail gratuit par semaine pour une période de quatre semaines.
Il s’agirait de travaux manuels comme le ramassage d'ordures, le balayage des rues ou l'entretien des parcs et jardins au bénéfice d’associations ou de municipalités. Ceux qui refuseraient perdraient leurs indemnités pendant au moins trois mois.
La proposition s’inscrit dans la vaste réforme du système d’aides sociales et après l’annonce, il y a deux semaines, d’un plan de rigueur sans précédent.
Mais alors que les détails ne sont pas encore connus l’idée est d’ores et déjà controversée. Ses détracteurs mettent en évidence le manque de temps qu'il restera aux personnes sans emploi pour rechercher un « vrai » travail. Le chef de l’Eglise anglicane notamment, Rowan Williams, s’est dit inquiet de la pression exercée sur les chômeurs et l’archevêque de Canterbury regrette une stigmatisation injuste alors que les emplois commencent à se faire rares en Grande-Bretagne.