La presse londonienne inquiète après l'annonce du plan de rigueur

« S'éloigner du précipice », l'image est saisissante. Le ministre britannique des Finances, George Osborne, a tenu ainsi à prévenir ses concitoyens de la gravité de l’ampleur du déficit budgétaire le 20 octobre au Parlement. Pour économiser près de 20 milliards d'euros par an, il est indispensable de couper très dur dans les dépenses sociales, a affirmé George Osborne. Quelque 500 000 emplois publics vont notamment être supprimés. Au lendemain de l'annonce de ce plan de rigueur historique, la presse londonienne ne cache pas ses inquiétudes.

Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss

La hache est tombée sur les pauvres, c’est le titre du Guardian, journal de centre-gauche. C’est aussi le verdict de l’Institut des études fiscales pour qui les salaires les plus bas seront les grands perdants du programme présenté par George Osborne, ministre britannique des Finances.

Le seul moyen de rééquilibrer ces mesures, serait de prendre en compte les mesures prises par le précédent gouvernement travailliste, estiment ces spécialistes de la fiscalité.

Côté patronat on est satisfait. « La direction est bonne », estime le patron des patrons britannique. Il attend maintenant la reprise et la croissance promises par le gouvernement. Viendront-elles ?

Ce n’est pas sûr, écrit le Financial Times, sous le titre : « Osborne s’avance dans l’inconnu ». Même opinion du Daily Mail pour qui la coalition inverse sans vergogne soixante ans de dépenses publiques et prend un gros risque. Osborne est présenté comme l’homme qui a tué l’Etat.

Pour les syndicats, ce n’est pas un plan d’économie, c’est un massacre. La rue est la plus silencieuse, pas de manifestation prévue. Le Sun, le journal qui écrit comme parle l’homme de la rue se contente d’un titre lapidaire « Ouch ! » : «Oh là là, que ça fait mal!...»

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