Royaume-Uni : le gouvernement dévoile des coupes budgétaires drastiques

Le gouvernement britannique présente ce 20 octobre ses orientations budgétaires. Ce premier budget du conservateur David Cameron devrait être marqué par des coupes drastiques, 25% en moyenne dans chaque ministère. Le ministère de la Défense, gros consommateur de crédits, sera relativement épargné. L'objectif de ce plan, un des plus sévères parmi les pays de l'Union européenne, est de ramener le déficit public de 11 à 2 % du PIB d'ici cinq ans.

Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss

Il s’agit de combler l’énorme trou qu’il y a entre ce que le gouvernement dépense, et ses revenus, ce qu’on appelle le déficit budgétaire. Ce déficit représente en Grande-Bretagne, 11 % du Produit intérieur brut. C’est le plus élevé de tous les pays du G7, des grands pays industrialisés, et un des plus élevés d’Europe.

Le gouvernement veut ramener ce déficit de 11 à 2 % du PIB d’ici cinq ans, c’est à dire qu’il doit trouver 130 milliards d’euros. Le quart de cette somme viendra de nouveaux impôts, notamment une hausse de la TVA à partir de janvier prochain. Le reste, viendra des mesures d’austérité que le ministre des Finances George Osborne annoncera à la mi-journée ce 20 octobre.

Tout le monde va souffrir de ces mesures. En moyenne le budget des ministères va être réduit de 25 % avec des exceptions : le budget de la Défense ne sera réduit que de 8% par exemple. La santé, l’éducation, l’aide aux pays en voie de développement devraient être épargnées mais 500 000 emplois publics devraient disparaître en quatre ans, dans cette chasse au gaspi.

Autre volet très important de ce plan d’austérité : la réduction de toutes les allocations sociales. Le gouvernement conservateur dit que cela crée une nation d’assistés. Les plus riches ne devraient pas être épargnés. Ce gouvernement tente ce qu’aucun autre gouvernement n’a osé faire depuis la dernière guerre mondiale.

Tout le monde est d’accord sur la nécessité de ce programme d’austérité. C’est sur son déroulé que l’opposition travailliste n’est pas d’accord. Elle pense qu’il aurait fallu aller moins vite, et surtout, faire payer plus aux riches.

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