Baisse du budget de la défense en Grande-Bretagne

Le gouvernement britannique vient de rendre ce mardi 19 octobre son rapport sur la stratégie nationale en matière de sécurité. Il s’agit de la première « révision stratégique » (strategic review) dans ce pays depuis douze ans. Le rapport définit les priorités de la Grande-Bretagne en matière de défense pour les années à venir. Dans la foulée, on s'attend à Londres à des coupes budgétaires, de l'ordre de 10% dans le secteur de la défense mais c'est moins qu'annoncé précédemment, puisqu'on parlait jusqu'alors de coupes pouvant aller jusqu'à 20%.

Priorité à la lutte contre le terrorisme, les cyber attaques, les interventions en cas de catastrophes naturelles et la prévention des risques liés aux épidémies. Résultat les grands gagnants, de la revue stratégique, seront les services de renseignement, les forces spéciales, les firmes de sécurité, et les fabricants de matériel informatique.

Les traditionnels fournisseurs de matériels lourds destinés à la Royal Army peuvent se faire du souci. Le ministre britannique de la Défense Liam fox, qui a dénoncé le bilan de treize années de pouvoir travailliste durant lesquelles de couteux programmes d'armement ont été lancés sans être financés, parle d’ « une posture et des matériels » dignes de la Guerre froide.

Résultat, l'armée va devoir maigrir. Le vieux porte-avions Ark Royal va partir à la casse avec quatre ans d'avance amputant la Royal Navy de ces capacités aériennes.

Dans les sous-marins, le programme de modernisations des couteux missiles nucléaires Trident achetés aux Etats-Unis, est renvoyé à plus tard.

Mais pas question de toucher pour le moment aux troupes déployés en Afghanistan, près de 10 000 hommes ni de remettre en cause la commande des 2 futurs porte-avions britanniques dont la construction a déjà débuté mais qui ne seront pas prêt avant 2020.

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