Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Pour David Cameron, ce premier discours de clôture de congrès en tant que Premier ministre n’aura pas été des plus aisés. Un discours sur la défensive afin de désamorcer une vive polémique sur la suppression des allocations familiales pour les foyers les plus riches, dévoilée lundi 4 octobre 2010 par le ministre des Finances George Osborne.
La controverse a pris une telle ampleur que le chef du gouvernement a dû présenter ses excuses, mardi soir, tandis que George Obsborne s’est senti obligé d’écrire à l'ensemble des députés conservateurs, réaffirmant que l'austérité était « sévère mais juste ». L’austérité, qui était décidément au cœur de ce discours et que David Cameron a passé son temps à justifier en expliquant que les efforts et sacrifices demandés étaient dans « l’intérêt national ».
Alors que les Britanniques attendent avec anxiété le détail des coupes budgétaires imposées aux différents ministères, David Cameron a aussi tenté de convaincre qu'il ne cherche pas à « couper pour couper » mais qu'il entend également réformer en profondeur l'Etat providence et mettre ainsi fin à « une culture des allocations ».
Enfin, dans une référence aux affiches de propagande durant la Première Guerre mondiale, David Cameron a repris le slogan martial « Votre pays a besoin de vous » pour tenter de galvaniser les Britanniques, et a promis que les bienfaits de son plan de rigueur se feraient sentir pour tous dans les prochaines années.