Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Jusqu’à présent le président de la Chambre des députés et fondateur du mouvement de droite Avenir et liberté, n’avait jamais réclamé la tête de son ancien allié. « Pourquoi devrais-je faire tomber un gouvernement que j’ai contribué à fonder », disait-il il y a encore moins d’un mois.
Mais la paralysie actuelle du Parlement, les nouveaux scandales de mœurs qui touchent le président du Conseil ont un tel effet délétère sur l’image du pays que Gianfranco Fini a décidé de déclencher la guerre de successions en réclamant sa démission.
Donc concrètement, la crise au sein de la majorité risque de s’accélérer puisque Gianfranco Fini menace de retirer les ministres qui adhèrent à son mouvement si Silvio Berlusconi ne démissionne pas.
Mais le chef du gouvernement a fait savoir qu’il n’a aucune intention de jeter l’éponge et que si son ancien allié veut faire chuter le gouvernement, il doit le faire en présentant une motion de défiance contre le gouvernement au Parlement.
En clair, face aux électeurs qui n’ont pas envie de retourner aux urnes, Silvio Berlusconi veut, lui, faire porter toutes les responsabilités d’une crise qui pourrait aboutir à des législatives anticipées.