Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
On ne peut pas vraiment parler d’échec puisque la place Saint-Jean-de-Latran, traditionnel lieu des grands rassemblements politiques à Rome, était comble. Mais les chiffres de la préfecture de police sont dix fois inférieurs à ceux des organisateurs de la manifestation qui estiment à 500 000 le nombre de participants.
Au-delà de la classique guerre des chiffres, on constate que ce mouvement civique Popolo Viola, le Peuple violet, né sur le web en 2009, a la capacité d’attirer un très grand nombre de jeunes. La majorité affirme être sans étiquette politique et tous déclarent vouloir défendre avant tout la Constitution, la démocratie, le rôle de la magistrature.
Au côté de marionnettes à l’effigie du chef du gouvernement, croqué en empereur romain, ou de banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Italie, réveille-toi ! », « Berlusconi, dehors ! », on a pourtant vu des représentants du syndicat, la Confédération générale italienne du travail (la CGIL) et des ténors de la gauche comme la présidente du Parti démocrate Rosy Bindi et le chef du Parti Italie des valeurs, l’ancien juge anticorruption Antonio Di Pietro, devenu l’ennemi politique numéro un de Silvio Berlusconi.