Le «No Berlusconi Day» n’a pas rempli les rues de Rome

Il y a un peu moins d'un an, en décembre 2009, en Italie, le «No Berlusconi Day», le jour anti-Berlusconi, avait rassemblé un demi-million de personnes à Rome. Les organisateurs qui disent n'avoir aucune étiquette politique ont renouvelé l'expérience samedi 2 octobre. Dans les rues de la capitale italienne, il semble qu'il y avait beaucoup de moins de monde que la dernière fois c'est ce qu'affirme en tout cas la préfecture. Peut on parler d'un échec ?

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

On ne peut pas vraiment parler d’échec puisque la place Saint-Jean-de-Latran, traditionnel lieu des grands rassemblements politiques à Rome, était comble. Mais les chiffres de la préfecture de police sont dix fois inférieurs à ceux des organisateurs de la manifestation qui estiment à 500 000 le nombre de participants.

Au-delà de la classique guerre des chiffres, on constate que ce mouvement civique Popolo Viola, le Peuple violet, né sur le web en 2009, a la capacité d’attirer un très grand nombre de jeunes. La majorité affirme être sans étiquette politique et tous déclarent vouloir défendre avant tout la Constitution, la démocratie, le rôle de la magistrature.

Au côté de marionnettes à l’effigie du chef du gouvernement, croqué en empereur romain, ou de banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Italie, réveille-toi ! », « Berlusconi, dehors ! », on a pourtant vu des représentants du syndicat, la Confédération générale italienne du travail (la CGIL) et des ténors de la gauche comme la présidente du Parti démocrate Rosy Bindi et le chef du Parti Italie des valeurs, l’ancien juge anticorruption Antonio Di Pietro, devenu l’ennemi politique numéro un de Silvio Berlusconi.

Partager :