En Italie, motion de censure contre Berlusconi : Gianfranco Fini s'abstient

L’Italie ne peut pas exclure la tenue de législatives anticipées à l'automne si la crise politique au sein de la majorité de droite devait s'aggraver, a mis en garde ce 4 août, le ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni alors que le gouvernement de  Berlusconi doit affronter la motion de censure déposée contre le sous-secrétaire d'Etat à la Justice, Giacomo Caliendo, accusé d'appartenance à une société secrète et de trafic d'influence. Gianfranco Fini, l'ex-allié du président du Conseil italien qui avait pris ses distances  avec ce dernier annonce qu'il s'abstiendra lors du vote. 

Marquer son opposition à Silvio Berlusconi, sans faire tomber le gouvernement, tel est l'enjeu du vote sur la motion de censure, pour Gianfranco Fini, président de la Chambre des députés, et pour les 33 membres de son groupe parlementaire nouvellement créé.

Quelques jours à peine après sa rupture avec « Il Cavaliere » Fini a l'occasion de mettre en minorité le président du Conseil italien. Mais a-t-il intérêt à le faire? En tout cas, Berlusconi pense que non et il menace de convoquer des élections législatives anticipées.

Gianfranco Fini, lui, compte parmi les hommes politiques les plus populaires en Italie, mais son mouvement « Futur et Liberté » créé en tant que groupe parlementaire, n'a pas encore de visibilité. Il est crédité, au maximum, de 1,5% des suffrages, en cas d'élections anticipées à l'automne.

Le groupe de Fini s'apprête donc à s'abstenir, lors du vote de la motion de censure, tout comme trois petites formations centristes. A Rome, on spécule déjà sur la formation d'une « troisième voie » créée par Fini avec les centristes et qui se placerait entre le parti de Berlusconi, soutenu par son allié clé la Ligue du Nord, et l'opposition de centre-gauche.

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