Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
La nouveauté, dans cette enquête, c’est qu’elle concerne aussi le fils aîné du chef du gouvernement, Piersilvio.
Outre Berlusconi senior, 74 ans, et Berlusconi junior, 41 ans, dix personnes sont impliquées dans cette affaire. Elle s’inscrit dans le cadre d’un procès plus large, à Milan, sur la vente et l’achat de droits de retransmission télévisée par les chaînes du groupe Mediaset, dont Piersilvio Berlusconi est le vice-président.
Les magistrats romains s’intéressent aux années 2003-2004 durant lesquelles une filiale de Mediaset avait son siège à Rome et aurait fraudé le fisc à hauteur de dix millions d’euros.
Le président du Conseil est momentanément protégé par une loi dite « d’empêchement légitime», qui lui évite de comparaître en justice pendant dix-huit mois, sauf avis contraire de la Cour constitutionnelle qui rendra sa décision à la mi-décembre.
Optimiste, l’avocat personnel du Cavaliere, Niccolo Ghedini, assure que l’enquête démontrera que Silvio Berlusconi et Piersilvio, son fils, sont « étrangers » à cette affaire.
De son côté, le chef de file des députés du Peuple de la liberté (PDL), Fabrizio Cicchitto, affirme qu’il s’agit d’une « utilisation politique de la justice comme toujours, depuis 1994, date de la descente de Silvio Berlusconi dans l’arène politique ».